Les champs d’applications de la sophrologie
Les indications thérapeutiques et champs d’applications de la sophrologie sont nombreuses et variées. En voici quelques exemples :
Gestion du stress et de l’anxiété
Le stress est devenu la « maladie du siècle ». Originellement, le stress est une réaction naturelle de notre organisme face à une contrainte ou une pression de notre environnement. Il peut être positif : pour certains c’est un véritable moteur pour affronter les défis et les obstacles de la vie ; pour d’autres, lorsqu’il s’installe durablement, il peut nuire à l’équilibre physique et psychologique car il devient la source de beaucoup de nos maux. Le stress vient alors se manifester par des symptômes physiques parfois douloureux voire handicapants tels que : crispation des mâchoires, bruxisme, torticolis, douleurs lombaires, douleurs intestinales ou gastriques, maux de tête, sudation excessive, rougissement, sensations d’oppression, problèmes de sommeil, de concentration, et d’autres encore…
La respiration pour soulager le stress
La sophrologie propose des techniques centrées sur la respiration, l’écoute du corps, la capacité de détente et la capacité d’adaptation face aux situations stressantes qui peuvent éviter une prise en charge psychothérapeutique souvent longue. Efficace à long terme, elle permet d’améliorer l’impact émotionnel du stress, de lâcher prise, de se projeter dans l’avenir et d’élaborer des projets personnels ou professionnels avec plus de confiance et de sérénité.
Gestion des émotions
Les émotions sont porteuses d’un message, de quelque chose que nous avons à comprendre.
La colère, la peur, la déception, la frustration, la tristesse, la culpabilité sont des émotions désagréables qui nous sont parfois familières. Tant est si bien que, ne voulant plus souffrir, certaines personnes ont décidé d’inhiber toute espèce d’émotion. C’est alors la porte ouverte à l’irritabilité, au repli sur soi, à la somatisation. L’entrainement sophrologique va permettre de se rendre compte des somatisations de l’émotion, c’est à dire des régions du corps qui réagissent aux émotions, d’en prendre conscience afin de pouvoir en contrôler les manifestations. Toutes nos émotions ont leur utilité, l’enjeu n’est pas de les maîtriser pour éviter qu’elles se manifestent mais de les gérer, ce qui est très différent.
Identifier, relativiser et libérer ses émotions
Savoir identifier une émotion, la vivre et en faire son allié redonne de l’authenticité et libère plus d’énergie pour vivre sa vie avec plus de confiance et d’assurance.
Savourer les manifestations émotionnelles agréables et neutraliser celles qui nous sont désagréables, c’est là la maîtrise de l’émotion, par la capacité de relativiser les choses, de prendre de la hauteur.
La joie, la tendresse induisent un état de détente, de relaxation corporelle, une attitude d’ouverture. La colère, la peur, l’agressivité créent un état de tension. Libérées, ces émotions permettent une réelle transformation et deviennent un outil de changement.
Confiance en soi et estime de soi
Avoir confiance en soi c’est avant tout se connaître, c’est croire en son potentiel et en ses capacités. La confiance en soi est essentielle au développement de chacun et contribue à notre bonheur. Elle varie plus ou moins sensiblement au cours d’une vie en fonction des expériences vécues, des succès et des échecs rencontrés. Chacun d’entre nous connaît un jour dans sa vie un manque de confiance en soi qui peut devenir synonyme d’insécurité, de mal-être et de dévalorisation. Peur d’être jugé, critiqué, le manque de confiance en soi peut générer beaucoup de stress. Tout comme le manque d’estime de soi, le manque de confiance en soi peut entraîner des manifestations physiques gênantes (rougissements, tremblements, transpiration excessive, palpitations), des difficultés relationnelles importantes (peur du jugement, problèmes d’affirmation), une surdose d’anxiété (peur du changement, de ne pas plaire), l’indécision, l’inaction…
Mieux se connaître pour mieux s’accepter
La confiance en soi se développe et n’a de cesse d’évoluer au cours de la vie. Un individu qui se connaît, et qui sait s’accepter aura une confiance en lui plus accrue qu’une personne qui passe son temps à se remettre en question. La sophrologie, à travers des techniques de relaxation dynamique, de respiration et de visualisations positives, est un outil formidable pour renforcer la confiance en soi et l’estime de soi. Elle favorise notamment un regard sur soi plus objectif et positif, dynamise nos potentiels, nos ressources, nos capacités, permet de gérer le stress, les émotions, l’anxiété, et renforce la présence et la stabilité. En cultivant la pensée positive au travers des exercices de sophrologie, vous allez au-delà de vos complexes pour oser vous affirmer et vous autoriser à être pleinement vous-même.
Troubles du sommeil
Selon un sondage réalisé en 2014 par OpinionWay pour Le Nouvel Observateur et Europe 1, 20 à 30% des Français, tout âge confondu, souffrent d’insomnies. Il s’agit d’un véritable enjeu de santé publique dès lors qu’on sait que le sommeil est un élément fondamental de notre bien-être puisqu’il permet à notre organisme de récupérer.
Difficultés d’endormissement, réveils nocturnes, insomnies, les troubles du sommeil sont fréquents et peuvent littéralement nous gâcher la vie. Les causes peuvent être multiples : d’ordre pathologique (problèmes cardiaques, dérèglements hormonaux…), liées à l’environnement (nuisances sonores, températures, literies…), d’ordre psychologique (stress, anxiété, dépression…) ou même découler de votre hygiène de vie (suractivité professionnelle, horaires décalés, consommation excessive d’excitants…).
La sophrologie vous permet tout d’abord de prendre conscience de ces troubles pour ensuite travailler votre respiration, apprendre à vous détendre, à relâcher les tensions inutiles, à apaiser le mental et peut-être même changer vos habitudes et ainsi profiter des bienfaits d’un sommeil régénérateur.
Changements de vie
Tout au long de notre vie, des changements personnels ou professionnels, souhaités ou subis se présentent à nous : mariage, naissance, séparation, divorce, maladie, deuil, licenciement, retraite, déménagement, harcèlement, changement scolaire… La liste peut être longue ! Selon notre état d’esprit du moment, nous allons plus ou moins bien gérer ces changements de vie.
Les techniques de sophrologie peuvent vous accompagner dans ce changement pour vous aider à mieux appréhender les troubles collatéraux comme l’anxiété, la fatigue, les troubles du sommeil, la tristesse, la solitude, les peurs. Vous développez votre capacité d’adaptation, en favorisant la pensée positive, vous prenez conscience de vos ressources, de votre potentiel, et reprenez confiance en vous pour entrevoir l’avenir de manière positive.
Accompagnement grossesse, accouchement, parentalité
La grossesse est un moment unique dans la vie d’une femme. Source de grande joie, ce peut être aussi un moment empli de craintes, voire d’angoisse, de croyances, qui plonge la future mère dans un état émotionnel sans aucune comparaison. Cet état émotionnel n’est pas uniquement dû à l’élaboration psychique de la maternité, mais est également dû aux bouleversements hormonaux et physiques vécus par la femme enceinte. Il y a parfois des nausées, des douleurs, la fatigue, les réactions hormonales étranges (crises de larmes, de colère ou éclats de rire soudains). Et il y a aussi les peurs, rationnelles ou non. Peur de la fausse couche, de l’accouchement, de ne pas être à la hauteur… La sophrologie vous aide à vous préparer à l’accouchement mais pas uniquement. Elle vous apprend à vivre dans l’instant présent pour profiter de chaque étape de votre grossesse.
Une relaxation dynamique pour préparer votre accouchement
Le travail de relaxation dynamique (succession de mouvements doux associés à la respiration et à la pensée positive) vous libère des tensions inutiles et vous permet de mieux ressentir votre corps et votre bébé. Les exercices de respiration et de décontraction musculaire vous aident à vous détendre, à mieux gérer votre stress, à faire face aux maux parfois associés à la grossesse, mais aussi à mieux dormir et à préparer l’accouchement : mieux gérer les contractions, la douleur.
La préparation sophrologique à la naissance vous apporte un peu de paix, de tranquillité et de calme pour vous et votre bébé.
Tous les exercices de relaxation dynamique proposés sont adaptés à la grossesse, notamment par rapport à votre état de fatigue, aux douleurs éventuelles, aux vertiges ou aux nausées.
Préparation mentale et sportive
Vous souhaitez vous préparer au mieux à un événement important, qu’il s’agisse d’un entretien d’embauche, d’une prise de parole en public, d’une représentation artistique, d’une compétition sportive, d’un examen, d’un concours, du permis de conduire, ou encore de votre mariage ou de tout autre moment majeur de votre vie, la sophrologie va vous aider à appréhender de façon plus sereine et confiante cette échéance importante.
A l’aide d’exercices de respiration, de visualisation et de relaxation, vous allez acquérir et développer une meilleure gestion de votre stress et de vos émotions. Votre pratique de la sophrologie va vous permettre d’accroître la concentration et la mémorisation, d’installer un état de confiance en vous, de renforcer vos motivations, d’améliorer votre sommeil…Bref, vous allez puiser en vous et développer toutes les ressources nécessaires pour être en pleine possession de vos moyens le jour J.
Il est conseillé de démarrer votre préparation sophrologique 6 à 8 semaines avant la date de l’événement. Plus vous pratiquerez les exercices vus en séances, plus vous les intègrerez et plus ils seront efficaces.
Accompagnement de la maladie et de la douleur
La sophrologie ne se substitue en aucun cas au traitement prescrit par un médecin, et s’inscrit comme soin de support dans l’accompagnement de nombreuses pathologies, telles que la fibromyalgie, la polyarthrite, la sclérose en plaques, la maladie de Crohn, le cancer ou de toute forme de douleurs chroniques.
Dans tous les cas, il n’y a aucune maladie qui empêche la pratique de la sophrologie : les mouvements sont tous adaptables que l’on soit debout, assis ou allongé.
La maladie ou les douleurs chroniques entraînent souvent fatigue, troubles de l’humeur et perturbent la qualité du sommeil. L’objectif du suivi sophrologique est de vous aider à soulager la douleur, qu’elle soit physique, morale ou existentielle et de gérer les effets secondaires et collatéraux des traitements que sont le stress, l’anxiété, l’insomnie, les nausées.
Savoir écouter les messages du corps
Pour se libérer de l’angoisse, calmer les nausées ou encore renforcer votre combativité face à la maladie, la sophrologie vous offre une méthode qui allie le corps et l’esprit. Ainsi, vous vous redonnez confiance, pour retrouver une harmonie physique et mentale, une capacité d’espoir, d’enthousiasme et d’optimisme. Petit à petit, la sophrologie vous apprend à vous centrer sur vous-même, à mieux vous connaître, à mieux vous accepter, à mieux accepter la maladie. La pratique de la sophrologie améliore grandement l’état psychologique des patients, contribue à diminuer les effets secondaires dus aux traitements que vous ne subissez plus passivement. Vous êtes invité à jouer un rôle actif dans votre thérapie, à faire quelque chose pour vous-même, et vous renforcez ainsi votre volonté de vivre et d’exister.
Accompagnement d’un comportement pathologique : pulsions, addictions, phobies
Parmi les comportements pathologiques, on distingue les pulsions, addictions et les phobies.
L’addiction se définit comme une dépendance, c’est à dire une envie répétée et incontrôlable. On peut parler d’addictions à des produits : alcool, tabac, drogues, médicaments…, à des comportements ou à des conduites : internet, jeux, comportements alimentaires (anorexie, boulimie), addiction sexuelle, sport à outrance…, ou à des personnes (dépendance affective, relation toxique).
La pratique régulière de la sophrologie aide la personne souffrant d’addiction à réduire les pulsions. Par des techniques de relaxation dynamique vous apprenez à sentir et à connaître votre corps, à reconnaître vos vrais besoins. L’état de détente profonde que vous vivez en séance vous aide à neutraliser la sensation de tension interne que le comportement addictif était censé soulager et à mieux gérer la frustration. Grâce à un travail sur la perception sensorielle, vous vous recentrez, vous renforcez la conscience de vos 5 sens, et réapprenez à vivre et à profiter de l’instant présent pour vous libérer de cette envie irrépressible.
La phobie, quant à elle, est une peur démesurée et non rationnelle d’un objet ou d’une situation précise. Bien que la personne phobique soit consciente du caractère irrationnel de sa crainte, elle adopte une conduite d’évitement. Le cerveau va alors se focaliser totalement sur cette peur et va empêcher toute réflexion ou action. Selon son intensité, la phobie peut provoquer une angoisse qui nuit au quotidien et peut entrainer une dégradation de la qualité de vie jusqu’à devenir invalidante. On rencontre différents types de phobies : la claustrophobie (peur des lieux clos ou des espaces confinés), l’agoraphobie (peur des lieux publics), l’ochlophobie (peur de la foule), la phobie des transports (avion, train, bateau, autoroute), la phobie scolaire ou sociale, la phobie des maladies, l’ailurophobie (peur des chats), la géphyrophobie (peur des ponts ou de traverser les ponts)…. Et d’autres plus rares encore…
La sophrologie peut vous aider à contrôler votre phobie. Elle permet de prendre du recul, en faisant émerger des zones plus sereines et confiantes de votre être, vous pourrez ainsi diminuer l’anxiété et le stress généré par la situation anxiogène, mieux gérer vos émotions et retrouver le contrôle de vos pensées, reprendre confiance en vous.
La méthode enseignée met à votre disposition des outils pour vous apporter bien être et sécurité dans le but de mieux appréhender la situation anxiogène.
Être heureux ne signifie pas que tout est parfait. Cela signifie que vous avez décidé de regarder au-delà des imperfections. »
Aristote
N.B. : La sophrologie ne se substitue en aucun cas à un suivi médical et/ou psychologique ni au traitement médicamenteux si besoin. Ces comportements pathologiques doivent être traités en parallèle par une prise en charge médicale et psychologique et l’abstinence.